Article de Journal à Paris 10 - Publié le Jeudi 30 Juin 2022 - Numéro de Juillet 2022

Inflation et fins de mois : préoccupation majeure des Français

Au cœur des préoccupations du moment, l’inflation et ses conséquences sur le pouvoir d’achat. La hausse des prix s’emballe : carburants, énergie, alimentation …pour atteindre des niveaux jamais vus depuis des décennies, mais le pouvoir d’achat est aussi malmené par le blocage salarial engagé depuis longtemps, par la précarisation galopante.

Certains affirment que ce serait là les conséquences de la guerre en Ukraine, qu’il faut serrer les dents durant quelques temps et qu’en distribuant quelques chèques et primes, cela suffira pour patienter jusqu’au retour du beau temps économique.

La réalité est un peu plus complexe. La financiarisation de notre économie par le capital prédateur, qui cherche encore et toujours à accroitre ses profits, est la source principale de cette inflation que peuvent aggraver ici où là des conditions particulières, la guerre en Ukraine en est un exemple.

Aussi ce sont bien des mesures de fond qu’il convient de mettre en place : augmenter les salaires et les retraites, développer l’emploi, qualifier, former et rémunérer la formation, développer les services publics et engager un tout autre type de production écologique et social, bloquer les loyers et les produits de première nécessité.

Mesures coûteuses diront certains ! Mais, par exemple, au lieu de distribuer aux grandes entreprises des aides publiques sans conditionnalité pourquoi ne pas les assujettir à des politiques sociales audacieuses, développant la formation et l’égalité salariale hommes-femmes, augmentant les salaires au-delà de l’inflation.  Les 700 millions d’exonération sociales dont bénéficie Carrefour représente 7 000 euros par salarié. Les TPE /PME pourraient, quant à elles, bénéficier de prêts bonifiés assis là aussi sur leur politique salariale et d’emploi. Ce sont ces mesures qui, jouant sur la croissance d’activité à venir, permettent, sans augmentation d’impôts, de trouver leur financement et de répondre ainsi à cette aspiration à vivre mieux et en finir avec les fins de mois qui tombent le 15.