Après avoir été réélu en avril, Emmanuel Macron se retrouve, en juin, sans majorité à l’Assemblée nationale. Il est à la recherche de soutien pour mettre en place son programme de casse sociale avec la retraite à 65 ans ou la volonté de faire travailler gratuitement les personnes qui perçoivent le RSA.

Mauvaise nouvelle : le nombre de députés du Rassemblement national qui entrent à l’Assemblée nationale. Ce sont 89 députés qui pourront porter leurs idées de haine, de repli sur soi, leurs idées racistes dans l’enceinte de l’Assemblée nationale et qui, à n’en pas douter, n’imposeront pas de mesures de justice sociale. Le front républicain n’aura pas survécu à cette séquence électorale. Le président de la République porte une lourde responsabilité en n’ayant pas voulu, entre les deux tours des législatives, choisir entre les candidats du RN et les candidats de gauche. Heureusement, la gauche, elle, avait su choisir à la présidentielle entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

La gauche, justement, sort renforcée de ces élections en voyant son nombre de députés doublé. Elle a su se rassembler au sein de la Nouvelle Union Populaire Ecologiste et sociale, regroupant le PCF, la FI, EELV et le PS. Mais son score reste faible –aux alentours de 30%- et n’est pas à la hauteur de l’espoir suscité. Il reste à reconquérir les abstentionnistes qui n’ont jamais été si nombreux. Cela, seul un programme radical qui redonne envie de croire en des jours heureux, en une société du progrès social et de l’égalité des droits, le permettra. C’est à cela que les députés communistes, regroupés dans le groupe de la Gauche Républicaine et Démocratique (GRD) qui s’est renforcé avec 22 membres, s’emploieront durant les 5 prochaines années de leur mandat.

Elie Joussellin

Secrétaire de la section PCF du 10ème