Un énième projet de loi est en discussion au parlement. Il conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des migrants. Il renforce les mesures répressives et sécuritaires qui désignent les migrants comme des indésirables.
Pourtant tout pousse à la poursuite des migrations, car les insécurités humaines sont multiples et vont croissant. Penser que les difficultés mises à l’accueil des migrants peuvent en diminuer le nombre est une chimère, cela ne peut que renforcer la dangerosité des routes de l’exil qui voient chaque année se multiplier les drames humains.
En France, c’est une machine à créer des sans-papiers vivant dans une précarité extrême, privés de droits. Souvent accusés d’être une charge pour notre société, la réalité est toute autre. Une récente étude de l’OCDE a montré qu’en France la contribution nette des personnes nées à l’étranger est de 1,02% du PIB donc légèrement excédentaire.
En déshumanisant les migrants, en les considérant uniquement comme de la main d’œuvre qui n’a droit qu’à des régularisations précaires liées aux métiers « en tension », ce projet de loi accompagne et renforce la libération de la parole d’extrême droite et des discours racistes.
La migration ne constitue pas un délit et elle nécessite le retour à une culture de paix dans une société accueillante et solidaire respectant le droit international et les droits des personnes étrangères.