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« Public-privé : pour un droit au travail qui protège tous les salariés, unis dans l’action pour refuser les ordonnances de destruction sociale » : le mot d’ordre de la manifestation du 21 septembre.
La réforme du code du travail c’est :
- La facilitation des licenciements : indemnités plafonnées, délais réduits de recours aux Prud’hommes, licenciements boursiers plus aisés.
- L’inversion de la norme : jusqu’à présent l’entreprise ne pouvait décider de mesures plus défavorables aux salariés que celles prévues par la loi et les conventions. Demain, en organisant un référendum maison, le patron pourra s’affranchir de ces obligations.
- L’amoindrissement du rôle des syndicats par la fusion des instances représentatives du personnel, la suppression du CHSCT, mais aussi la possibilité de passer au-dessus de leur avis pour « négocier » directement avec les salariés.
- La flexibilité renforcée : allongement de la durée des CDD, assouplissement des règles de renouvellement, extension des « contrats de chantier ».
Ainsi, mesure après mesure, se dessinent des entreprises où l’employeur pourra dicter sa loi aux salariés dont les principales protections auront disparu. C’est une société de la précarité généralisée qui se met en place.
On veut nous faire croire que ces dispositions vont permettre de réduire le chômage.
Mais dans les pays où de telles règles sont déjà appliquées, elles ont fait progresser la pauvreté du monde du travail (Grèce, Allemagne, Espagne...).
Le chômage n’est pas dû à un excès de protection des salariés mais au cancer de la spéculation financière. Pour les 6 premiers mois de l’année, les profits des entreprises du CAC 40 ont cru de 23,6%, atteignant 52 milliards d’euros. Autant d’argent improductif qui ira dans la poche des actionnaires alors qu’il pourrait être réinvesti dans la production, la formation des salariés, l’innovation, les salaires.