Article de Journal à Paris 10 - Publié le Mercredi 26 Janvier 2011 - Numéro de Février - Mars 2011

Une crise du logement dramatique à Paris

Les élus communistes parisiens, accompagnés de familles à la recherche d’un logement, se sont rassemblés le 6 janvier pour protester contre le blocage de la construction de logements sociaux à l’emplacement de l’ancienne gare d’Auteuil (16 ème). A deux pas de la « villa Montmorency », un véritable « ghetto de riches », fermé et inaccessible aux passants.
  • A l'initiative des élus communistes parisiens, rassemblement le 6 janvier 2011 devant le site de l'ancienne gare d'Auteuil pour protester contre le blocage de la construction de logements sociaux (177). Pourtant le 16e ne compte que 3,5 %de logements sociaux.

Les élus communistes parisiens, accompagnés de familles à la recherche d’un logement, se sont rassemblés le 6 janvier pour protester contre le blocage de la construction de logements sociaux à l’emplacement de l’ancienne gare d’Auteuil (16 ème). A deux pas de la « villa Montmorency »,  un véritable « ghetto de  riches », fermé et inaccessible aux passants.

Sur cette ancienne gare, le projet de construction d’un immeuble comprenant 354 logements, dont 177 logements sociaux, est bloqué depuis plusieurs années par une association de riverains, soutenue par le maire UMP du 16e, qui multiplie les procédures pour empêcher l’installation de familles à revenus modestes dans leur voisinage.

Dans cet arrondissement, qui ne compte que 3,5% de logements sociaux, trois autres programmes représentant au total  407 logements sont également gelés. Un choix de classe scandaleux !

A l’occasion du débat sur le programme Local de l’Habitat en novembre dernier, les élus communistes ont obtenu l’engagement du Conseil de Paris de poursuivre jusqu’en 2014 la construction de plus de 6 000 logements sociaux par an.  Afin de favoriser la mixité sociale, ils ont obtenu que  la ville préempte des immeubles au-delà de 6 000 € le m², permettant ainsi de créer des logements sociaux dans les arrondissements de l’Ouest parisien.

Une décision que vient de contester  le secrétaire d’Etat au logement  qui annonce qu’il réduira en 2011 sa contribution au financement de ces logements sociaux. Par contre, il prévoit de débloquer près d’un milliard d’euros pour poursuivre le dispositif Scellier qui favorise les investisseurs !

 Il vient également de refuser de légiférer pour encadrer le prix des loyers du parc privé. Ainsi à Paris, ceux-ci ont augmenté de près de 50% en 10 ans et entrainé le départ non seulement des familles de milieux populaires, mais aussi celui d’une partie des classes moyennes.

Pourtant, une telle mesure d’encadrement aurait permis de soulager les ménages et de contribuer à reconquérir  une mixité sociale, gravement remise en cause ces dernières années.