Les mouvements spéculatifs ont déjà mis sous leur coupe la Grèce et l'Irlande. Le Portugal et l'Espagne sont dans leur ligne de mire. Ainsi, certains pays européens sont contraints d’emprunter sur les marchés à des taux extrêmement élevés.

Qui bénéficie de ces manœuvres ? Les banques dont les profits enflent. Qui paye l'addition ? Les peuples.

Même pratique sur les autres continents. Juste après le départ de Ben Ali, les agences de notation se sont empressées de  baisser la note de la Tunisie. Le message est clair : vous pouvez faire une révolution, mais dans le cadre d'une économie soumise au marché.

La maitrise du crédit est l’enjeu majeur d'une politique progressiste. C’est un véritable enjeu de démocratie.

Oter le contrôle de l’argent aux marchés financiers nécessite, comme le proposent les communistes, la création d’un pôle public bancaire  ayant pour objectif d’orienter le crédit vers l'emploi,  la formation et la recherche. En effet, le mal dont souffrent les entreprises, c'est celui des charges financières et non celui du coût du travail.

La garantie d’efficacité de ce pôle public bancaire nécessite  la présence et l'intervention d'un acteur oublié de tous les experts : le peuple. C'est la force des mobilisations, l'implication des citoyens (salariés, élus…) qui permettra de mettre un terme à cette  dictature des marchés et à la gauche d'imposer un programme progressiste ambitieux.

Les mobilisations ont été nombreuses et puissantes en Europe en 2010 : retraites en France, grèves générales au Portugal, en Espagne, en Grèce, manifestations étudiantes en Angleterre. En  2011, ces luttes doivent se poursuivre et le Parti Communiste y jouera tout son rôle pour qu'elles soient victorieuses.

Responsable de la section PCF du 10ème