Article de Journal à Paris 10 - Publié le Samedi 17 Janvier 2015 - Numéro de Janvier - Février 2015

Victoire contre la vente à la découpe au 166/172 quai de Jemmapes !

  • Intervention de Ian Brossat, président du groupe Communiste/Front de gauche au Conseil de Paris lors d’un nouveau rassemblement des locataires menacés par la vente à la découpe le 20 octobre 2013.

     

Les locataires du 166/172 quai de Jemmapes dont les appartements  devaient être vendus à la découpe par BNP Paribas sont soulagés. Ils ont été accueillis à la mairie le 25 novembre 2014 par Dante Bassino et Ian Brossat, élus communistes respectivement adjoints au logement du 10e et de Paris, et Rémi Féraud, Maire du 10e arrondissement, pour leur confirmer que leur appartement ne sera pas vendu au plus offrant.

La Mairie de Paris va exercer son droit de préemption sur les 47 appartements concernés, permettant  à tous ceux  qui n’ont pas pu ou pas voulu acheter leur logement de pouvoir continuer à y vivre. Ils bénéficieront d’un loyer au tarif social.

C’est aujourd’hui l’aboutissement d’une longue bataille commencée début 2012 quand le groupe Gecina, opérateur immobilier propriétaire de plusieurs milliers de logements, a décidé de vendre l’immeuble du 166/172 quai de Jemmapes (139 logements).

Les élus communistes s’étaient alors prononcés pour la préemption de l’ensemble de l’immeuble. La ville avait alors refusé, arguant du coût élevé de l’opération, et c’est une filiale de BNP Paribas qui avait acquis l’immeuble.

Malgré l’opposition des locataires, le nouveau propriétaire a lancé le processus de mise en vente à la découpe. Il n’a pas hésité à exercer  de nombreuses pressions pour contraindre les locataires à partir afin de vendre leur appartement au prix fort.

Les élus communistes sont de nouveau intervenus en décembre 2013 et ont obtenu que le Conseil de Paris entame une négociation  avec BNP Paribas en vue d’un achat groupé des logements occupés.

La solidarité entre les locataires qui se sont regroupés au sein d’un comité, pour faire respecter leurs droits, a également été décisive. Les interventions du comité, appuyées par les élus communistes ont permis d’aboutir à la seule solution de protection des locataires, à savoir la préemption des appartements par la ville. Une fois de plus la lutte collective a payé.

Pour les années à venir, les communistes ont obtenu le renforcement de la capacité de la ville de Paris à agir contre les ventes à la découpe. Le « compte foncier » permettant les préemptions par la ville a été augmenté de 500 millions d’euros à 850 millions. 

Ancien adjoint au maire, en charge du logement. (2014-2020)