Depuis trop d’années,  des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants vivaient, ou plutôt survivaient, dans la jungle de Calais dans des conditions indignes traduisant l’échec des politiques européennes d’asile.

 Le démantèlement du campement de près de 6400 personnes le 24 octobre dernier ne résout pas fondamentalement la question, car cela a entrainé le gonflement de campements existants, comme celui autour de Stalingrad.

Depuis de nombreux mois, les élus communistes alertent sur la nécessité d’une politique d’anticipation pour faire face à la crise migratoire mondiale.

Paris a d’ores et déjà agi en lançant, en coopération avec la Mairie PCF d’Ivry, la création de deux centres humanitaires. C’est indispensable et salutaire pour le millier de personnes qui y seront accueillies. Mais ces centres seront saturés dès leur ouverture.

La situation est insupportable. L’Etat doit entendre l’exaspération des migrants et des Parisiens.

Cessons la politique du coup par coup. Cessons de compter les évacuations... L'État doit prendre les responsabilités qui lui reviennent !

Les initiatives locales, individuelles ou collectives, de solidarité que nous saluons sont la preuve que des solutions humaines peuvent être trouvées. L’Etat doit piloter et donner un cadre d’action commun,  des moyens aux villes, aux associations, aux habitants qui sont disponibles à travers la France pour agir.

 A Paris, commençons par réquisitionner les immeubles vides ! Les élus communistes du 10ème ont par exemple proposé dès le mois de février la réquisition du 191 quai de Valmy, vide depuis plus de 10 ans. Cette demande transmise à Emmanuelle Cosse, la Ministre du logement, reste pour l’instant sans réponse.

 A l’inverse de la politique guerrière et interventionniste de la France, construisons des partenariats de développement, seule solution pour une paix et une stabilité durables.