Lors de la séance du Conseil de Paris du 16 mai dernier, Ian Brossat, président du groupe communiste de Paris, a dénoncé l’attitude de Mme Dati, maire du 7e qui, depuis 2008, s’oppose, par l’intermédiaire d’associations de riverains, à la construction de 31 logements sociaux à l’angle du bd de la Tour-Maubourg et de la rue St Dominique.
En 10 ans les loyers ont augmenté de plus de 42% dans le privé. En raison de cette flambée des loyers, de plus en plus de jeunes, de salariés précaires, de mères isolées y consacrent plus de la moitié de leur salaire. Autre conséquence, le nombre des expulsions a augmenté de 50% depuis 2002. Face à cette situation, deux priorités s’imposent :
Les élus communistes parisiens, accompagnés de familles à la recherche d’un logement, se sont rassemblés le 6 janvier pour protester contre le blocage de la construction de logements sociaux à l’emplacement de l’ancienne gare d’Auteuil (16 ème). A deux pas de la « villa Montmorency », un véritable « ghetto de riches », fermé et inaccessible aux passants.
Ces dernières années, l’augmentation continue des loyers et du prix du foncier a contribué à évincer les familles à revenus modestes ou moyens de Paris. De nouveau en 2010, malgré la crise, le foncier devrait augmenter de 10% dans la capitale.
Votée en février dernier, la loi Boutin sur le logement est maintenant en vigueur. Elle impose l’application d’un surloyer, appelé « supplément de loyer de solidarité ». Elle aura pour première conséquence d’évincer les classes moyennes qui habitent dans des logements sociaux, mais dont les revenus leur permettront difficilement d’accéder à un loyer dans le privé.
Le conseil d’administration de la Sablière (organisme de logement social, filiale de la SNCF) s’est prononcé pour des augmentations importantes de loyer dans ses immeubles où résident de nombreux cheminots et d’autres familles à revenus modestes.