Tour à tour, ont été privatisés EDF, GDF, La Poste, France Télécom, les autoroutes et aujourd’hui le temps est venu pour le gouvernement Macron de poursuivre le dépeçage du service public ferroviaire.

Avec, à chaque fois la promesse d’une efficacité supérieure du secteur privé… pour le plus grand bonheur des usagers, pardon des clients.

Le bilan des premières ouvertures à la concurrence est bien sombre.

Pour le citoyen, cela s’est traduit par des fermetures de services et de lieux d’accueil, des fractures territoriales qui signent la fin d’une égalité de traitement, principe du service public, un coût des prestations qui s’envole : le gaz + 70%, l’électricité +30%, + 20% en 12 ans pour les autoroutes, des services inscrits dans le contrat de service public et aujourd’hui devenus payants.

Pour les salariés de ces secteurs, des milliers d’emplois supprimés, un travail dégradé, des conditions de sécurité mises en péril, une précarité généralisée par le recours aux recrutements dans des filiales pour échapper aux conventions collectives de branche jugées encore trop favorables.

Mais aussi un sous-investissement chronique dans l’entretien, la recherche, la fin des innovations parce que on ne peut en même temps servir l’intérêt général et les actionnaires.

La bataille des cheminots aujourd’hui est tout sauf une bataille corporatiste. Ils défendent une société de la solidarité des territoires, une société de l’efficacité sociale, une société plus écologique. Leur bataille est aussi la nôtre. Elle rejoint celle des personnels hospitaliers qui devront cette année faire l’économie de 960 millions d’€, celle des personnels d’EPAHD exsangues. Elle est celle de tous ceux qui ne veulent pas que la concurrence remplace la solidarité, que les inégalités progressent écrasant sous toujours plus de difficultés les plus faibles, de plus en plus nombreux.

Pauline Pytkowicz

Comité de section PCF 10